Atlas de la Biodiversité Communale
L’« Atlas de la Biodiversité Communale d’Amiens Métropole » est un outil de connaissance, de valorisation et de préservation de la biodiversité.
Il implique aussi bien les élus des communes, les spécialistes de l’environnement, les acteurs locaux, les jeunes et les habitants dans l’amélioration des connaissances du patrimoine naturel, à travers des inventaires naturalistes. Et tous peuvent participer, à leur niveau, via un programme de sciences participatives.
Ce projet, c’est aussi une démarche de mobilisation et d’actions de préservation de la biodiversité avec des animations de découverte de la faune et de la flore, des sorties nature et des ateliers ludiques. C’est également l’opportunité pour les communes de bénéficier d’un accompagnement personnalisé dans la réflexion et l’amélioration des pratiques d’aménagement, d’entretien et de gestion de leurs espaces et bâtiments publics.
Opportunité également pour les acteurs locaux de contribuer à une gestion plus favorable à la biodiversité de leurs espaces en constituant, avec la collectivité, une charte ABC.
Un volet formation des agents au sein de la collectivité est inclus dans ce projet ainsi qu’un partenariat avec l’Université de Picardie Jules Verne.
Outil de gouvernance qui servira de support pour les futurs projets d’aménagement avec une prise en compte de la biodiversité locale. Il est voué à intégrer les documents d’urbanisme des communes et les différents plans de gouvernance locaux.
Ce projet prévu pour 3 ans aboutira par la publication d’un atlas cartographique contenant des informations sur le patrimoine naturel des communes et sera disponible pour tous. Le comité créé poursuivra au-delà du délai des 3 ans le travail de suivi et de mise à jour de l’Atlas ainsi que la programmation des actions de sensibilisation.
Véritable projet de territoire, les agents, élus et partenaires mettront tout en œuvre pour que l’Atlas de la Biodiversité Communale d’Amiens Métropole puisse servir de base à la préservation du patrimoine naturel face au défi du changement climatique.
La commune d’Elne, située à l’extrême sud de la France, dans le département des Pyrénées-Orientales, occupe une superficie de 2 129 hectares, sur un paysage varié (plaine alluviale, côte sableuse, coteaux, rive et embouchure du fleuve Tech) dont l’agriculture occupe plus de 70 % (vignobles, maraîchage et vergers).
La commune fait déjà l’objet de plusieurs types de protections (Znieff, Zico, Natura 2000, Réserve Naturelle, Parc Naturel Marin...).
Mais la connaissance de la biodiversité au sein de la commune est assez inégale.
Le littoral, couvert par le périmètre d’une Réserve Naturelle fait l’objet de suivis naturalistes, notamment relatifs à l’avifaune. De même les milieux liés au cours d’eau du Tech, sous périmètres Natura 2000, sont relativement bien connus. En revanche, les espaces agricoles et urbains, qui représentent la plus grande superficie du territoire et font partie des zones retenues ne sont ni couverts par des zonages naturalistes, ni fortement prospectés par les naturalistes locaux. L’ABC projeté concerne des secteurs d’inventaire implantés sur le sud du territoire communal, essentiellement en zone agricole, avec quelques tests en milieu urbain. Ces secteurs concernent des milieux différents.
Il permettra de réaliser une synthèse des connaissances préalables pour la commune d’Elne, et, dans les quadrans retenus dans chaque secteur, des inventaires naturalistes complémentaires, l’identification des habitats et des espèces, la définition des milieux sensibles, dans une préoccupation d’enrichir la connaissance scientifique en matière de biodiversité du territoire. Une cartographie précise des habitats de la faune et de la flore pourra alors être établie. Elle permettra d’identifier les enjeux forts en matière de préservation et restauration de la biodiversité et constituera ainsi le support de décision incontournable à toute action et politique communale.
Une des premières villes de sa communauté de communes à s’inscrire dans cet appel à projet, seconde ville en terme de taille et de population, Elne sera moteur au sein des 15 collectivités territoriales de la CCACVI sur ce sujet, et promoteur de cette action.
Enfin, un objectif majeur concerne la sensibilisation de la population d’Elne, en particulier le jeune public, citoyens qui demain seront acteurs mais aussi décideurs de leur rapport au monde. Faire en sorte qu’ils s’approprient le projet (au travers de diverses actions participatives, médiatiques, manifestations…), c’est leur donner les moyens d’acquérir des connaissances, et la conscience aigüe des enjeux liés à la biodiversité.
Une fois le projet mené à son terme, pourront alors émerger : de la connaissance partagée avec la population locale, mais aussi au niveau national, avec la mise à disposition des données nouvellement acquises aux organismes qui portent les divers atlas, des zones prioritaires de conservation à partir desquelles les enjeux de biodiversité seront hiérarchisés en rapport avec les autres enjeux du territoire, des outils de gestion au niveau communal, des perspectives de complément.
C’est dans cet esprit que la municipalité d’Elne a souhaité candidater pour cette année 2021 à son premier projet d’Atlas de la Biodiversité Communale.
La communauté de communes des Falaises du Talou se compose de 24 communes et s’étend sur 328km² au Nord de la Seine-Maritime.
Actuellement, un engouement se profile autour d’une démarche ambitieuse : Territoire Engagé pour la Nature (TEN). Ce projet, s’intégrant dans le projet de territoire, a pour objectif de connaître les milieux et les espèces, de préserver et recréer les réservoirs et les corridors de biodiversité, mais aussi de sensibiliser la population et l’ensemble des acteurs.
L’Atlas de la Biodiversité Communale a donc été retenu comme l’outil adapté à ce premier objectif. Il permettra de cerner la biodiversité qui compose ce territoire. Un volet d’animation viendra se profiler en parallèle pour éduquer, former et mobiliser les acteurs du territoire. Enfin, les suites souhaitées à cette démarche hormis la prise de conscience de la préservation de la biodiversité seront : Intégrer les résultats aux PLUi, élaborer des projets de préservation et d’acquisition de réservoirs, la recréation de corridors pour les espèces, la labellisation des communes et des entreprises pour leur engagement.
Au vu de la surface de la collectivité, la zone d’étude sera scindée en 3 entités distinctes : le littoral et plateau, Vallées d’Yères et du Bailly Bec et la Vallée de l’Eaulne et de la Béthune. Le pilotage porté par la communauté de communes viendra diriger ses prospections sur les taxons suivants :
- Flore
- Insectes (Rhopalocères)
- Oiseaux
La commune de Flourens souhaite poursuivre son engagement dans le processus de transition écologique, après un Agenda 21 en 2013 et la reconnaissance TEN en 2019. Dans cet objectif, les élus ont décidé de réaliser un Atlas de la Biodiversité Communale qui servira ainsi de diagnostic initial pour les actions à mener afin de préserver la biodiversité et les milieux naturels de la commune. La connaissance de notre environnement nous permettra d'agir pour un aménagement et une gestion de notre territoire communal en conformité avec les enjeux écologiques, et de préserver voire améliorer l'existant (Trame Verte et Bleue).
Cet ABC servira également à sensibiliser, communiquer et apprendre à observer, en promouvant la participation citoyenne au projet (inventaire participatif grâce à l'outil "biodiv" en ligne). Nous nous attacherons à mobiliser un public très large des plus jeunes aux plus âgés afin de faire de l'ABC un projet commun à tous les flourensois.
Les observations et résultats seront présentés à l'ensemble des acteurs (élus, agents techniques, citoyens) au fur et à mesure de l'avancement du projet afin de favoriser leur compréhension des richesses écologiques de notre territoire et de contribuer à la mobilisation de tous.
La municipalité, fortement motivée par le projet mais ne disposant pas de toutes les compétences nécessaires s'est rapprochée de l'association Nature En Occitanie (NEO) pour l’accompagner dans la réalisation de son ABC et mener une partie des actions de sensibilisation envers le public, particulièrement les jeunes, ceci dans le cadre d'un partenariat.
Nous travaillerons également en cohérence avec les territoires voisins (municipalités et associations) qui ont des préoccupations environnementales similaires, et en particulier pour le développement de la Trame Verte et Bleue.
Le travail débutera par l'acquisition des connaissances naturalistes sur 3 groupes taxonomiques (insectes, amphibiens, oiseaux) dans le cadre du partenariat NEO, complété par l'inventaire participatif sur la flore mis en place par les élus de la commune et suivi par un stagiaire de master. Suite aux observations effectuées, la cartographie des habitats naturels sera dressée ainsi que celle des enjeux écologiques par espèce et par milieu. L'ensemble des données sera rendu public.
Tout ce travail contribuera à établir des préconisations et actions à mener pour une bonne gestion et préservation des milieux ainsi qu'à leur valorisation pour une préservation optimale de la biodiversité.
Situées entre garrigues et plaines viticoles, les communes de Montbazin, Poussan et Villleveyrac bénéficient d’un patrimoine naturel et culturel extraordinaire et sont particulièrement attachées à la préservation et à la conservation des espèces faunistiques et floristiques de leur
territoire à travers des périmètres de protection et d’inventaires existants (Natura 2000, ZNIEFF…).
Disposant chacune d’un Agenda 21 qui place la connaissance et la protection de la biodiversité au
coeur des enjeux communaux, Montbazin, Poussan et Villeveyrac ont donc des objectifs identiques en termes de préservation de la biodiversité.
Elles ont donc décidé de porter un projet commun d’Atlas de la biodiversité communale des garrigues afin d’engager concrètement les acteurs du territoire (citoyens, associations, agriculteurs, chasseurs, entreprises, etc.) dans la transition écologique. Mené en collaboration avec le Centre permanent d’initiatives pour l’environnement (CPIE) du Bassin de Thau, cet ABC pourra s’appuyer sur les compétences des structures membres du réseau CPIE : éducation à l’environnement et au développement durable, formation, agriculture, biodiversité, …
Ce projet est également une opportunité pour sensibiliser les habitants aux grandes menaces qui pèsent sur la biodiversité et identifiés par la plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES). Un focus sera particulièrement réalisé sur les enjeux d’artificialisation et de fragmentation du territoire, mais aussi sur la gestion des espèces exotiques envahissantes.
Cet ABC sera aussi l’occasion d’identifier finement les espaces naturels et semi-naturels susceptibles de permettre le déplacement de la petite et de la grande faune, qu’elle soit diurne ou nocturne, de façon à préciser les réservoirs de biodiversité et les corridors écologiques constitutifs de la Trame verte et bleue mais aussi de la Trame noire, en particulier entre les deux grands espaces de garrigue du territoire (massifs de la Gardiole et de la Moure), conformément aux
orientations du Schéma de cohérence territorial du Bassin de Thau.
Un des objectifs majeurs de ce projet est en effet d’alimenter les plans, schémas et programmes des communes en matière de préservation et de renforcement de la biodiversité (plan de gestion différenciée des espaces verts, extinction des éclairages nocturnes, autorisations de verdissement, opérations de désartificialisation, sensibilisation à l’usage des végétaux d’origine locale, etc.). Ces projets ne pourront être mis en oeuvre sans l’appropriation des différents acteurs aux enjeux liés la fragilité de notre patrimoine naturel commun.
Le suivi et l’évaluation des actions menées étant indispensables aux retours d’expériences et au bon usages des aides publiques, des indicateurs seront utilisés tout au long du projet concernant les actions d’inventaires comme les projets de sensibilisation ou de formation. L’intégration des enjeux biodiversité dans les outils et politiques locales sera ainsi facilité par cet ABC des garrigues initiateur de dynamiques locales de réappropriation et de préservation de la biodiversité.
Commune de l'Hérault, la commune de Grabels se situe dans la première couronne de Montpellier. Avec son territoire de 15km² et ses 8851 habitants l’ABC de Grabels est une suite logique aux actions déjà engagées par la commune. En effet, il permettra de concrétiser l’élaboration d’un plan de gestion des espaces naturels afin de mieux prendre en compte les enjeux naturalistes locaux. L’enjeu est de taille : la commune a été identifiée comme un véritable poumon vert de Montpellier pourtant menacé par de fortes pressions anthropiques.
La co-construction de l’ABC est réalisée par les élus, l’association LUS et les Ecologistes de l’Euzière. Ces deux associations intègrent des adhérents bénévoles au projet pour démultiplier les leviers. L’accent est mis sur la concertation des habitants par la mise en place d’un Conseil Citoyen de la Transition Ecologique (CCTE).
Un programme d’animations, d’enquêtes participatives, de formations, d’inventaires naturalistes ou encore d’évènements festifs a été imaginé. Une attention est portée sur le devenir et la valorisation des données naturalistes produites en les intégrant au SINP. La Municipalité est consciente de sa responsabilité envers la biodiversité à l’échelle de sa commune mais aussi du lien qui s’opère avec les communes voisines (corridors écologiques notamment) et avec les activités agricoles. C’est pourquoi l’ABC vient s’intégrer à la démarche de labellisation "Territoire Engagé pour la Nature" que la commune a engagée. Par la suite, la commune souhaite continuer à faire vivre cet outil à travers des actions concrètes pour la biodiversité.
Grenade est une commune périurbaine du nord toulousain. Positionnée entre les coteaux finissants du Gers et les coteaux abrupts du Frontonnais, elle est située en première terrasse sur la rive gauche de la Garonne, au cœur d'un paysage façonné par le fleuve.
La commune compte 8946 habitants (INSEE population légale 2020 – année de référence 2017), pour une superficie de 3 701 hectares.
Depuis 2015, la commune travaille sur un projet de ville global, qui permettra de répondre aux enjeux déterminés lors du diagnostic initial du projet de revitalisation. Ce projet de revitalisation "bourg centre" est un projet global abordant de multiples thématiques dont celles du patrimoine naturel, de la présence de la nature en ville et de la valorisation des végétaux qui déborde largement du périmètre du centre-ville pour aller impacter le rapport, et le lien, entre centre-ville et sa périphérie. Ce « bien » commun, moins connu que le patrimoine bâti de Grenade, nécessite une meilleure connaissance, des actions de sauvegarde et de valorisation.
La stratégie du projet ABC viendra en complément du projet cadre « Bourg-Centre » et du le projet Territoire engagé pour la Nature » plus centré sur les arbres.
Les groupes taxonomiques retenus pour cet atlas sont les suivants :
. La flore (dans les jardins clos et inaccessibles du centre-ville) : elle sera inventoriée par NEO dans les jardins de 3 gagnants du concours photographique (critères : naturalité du jardin, peu d'espèces de jardinerie présentes, sol le moins imperméabilisé possible), avec un passage par saison, afin d'avoir de pouvoir observer les espèces, même les plus petites, des plus printanières ou plus automnales.
. Les oiseaux : inventaire en point d'écoute de type STOC EPS, répartis dans les divers milieux naturels et semi-naturels présents sur la commune (boisements de zones urbaines, ripisylve, friches agricoles, etc.) par NEO.
. Les chauves-souris : seront inventoriées par détection des indices de présence (ponts, bâtiments, etc.) et par inventaire acoustique par le CEN Occitanie.
Lauréat de l'AAP 2023
Désireuse de mieux connaitre son patrimoine naturel afin de mieux le préserver et le valoriser, la Communauté de Communes Ecueillé Valençay souhaite conduire au cours des prochaines années un Atlas de Biodiversité à l’échelle de son territoire. Pour ce faire, elle a fait le choix de procéder en 4 grandes phases, correspondant à 4 secteurs géographiques cohérents sur le plan naturel. Ainsi, le premier secteur sur lequel cette démarche porte est le Nord-Est de l’intercommunalité, composé de 5 communes : La Vernelle, Fontguenant, Valençay, Veuil et Vicq sur Nahon. Les actions d’animation et de sensibilisation auprès du grand public seront ouvertes à l’ensemble des habitants du territoire, afin que la dynamique initiée puisse perdurer lors des phases suivantes. Il s’agira d’aboutir à un état des connaissances et à des préconisations suffisamment précises sur ce secteur pour être déployées sur le plan opérationnel, notamment dans la conduite des projets d’aménagement, de développement touristique ou encore de renaturation que la collectivité aura à conduire dans les années à venir, dans le cadre des orientations du SCoT et des objectifs ZAN. Forte d’une dynamique existante sur son territoire sur les thématiques environnementales, la Communauté de Communes souhaite s’appuyer sur le projet d’Atlas pour offrir à ses habitants et ses visiteurs une meilleure connaissance du patrimoine naturel local, et pour identifier les leviers d’action concrets favorables à la préservation de ce patrimoine.
Démarche progressive sur la Métropôle d'Orléans, avec des communes qui se sont lancées très tôt dans la démarche comme Orléans (IBC en 2011), Ingré (IBC en 2013), Chécy (IBC en 2015), Saran et Semoy (IBC en 2017). D'autres sont en cours de lancement avec des financements régionaux ou nationaux. Une convention signée en 2018 avec l'OFB a permis de lancer 5 nouveaux ABC : Mardié, Marigny-les-usages, Boigny-sur-Bionne avec l'expertise de Loiret Nature Environnement et Saint-cyr-en-val, Fleury-les-Aubrais rédigés par le bureau d'étude Institut d'écologie appliquée (IEA). Orléans Métropôle a par ailleurs lancé une démarche de stratégie d'inventaires reposant sur une priorisation des sites à étudier à l'échelle de la Métropôle avec la construction d'un observatoire métropolitain de la biodiversité et un SIG associé. En 2018 et 2019 Orléans Métropôle a animé les 24h de la biodiversité, avec des évènements proposés sur toutes les communes.
La communauté d’agglomération de Blois est située en Loir-et-Cher, à 180 km de Paris et bénéficie de l'axe autoroutier Paris/Bordeaux (A10). Agglopolys comptent 43 communes pour un total de 108 460 habitants, soit 31,8 % de la population du Loir et Cher.
Au sein de la communauté d’agglomération, espaces ruraux et urbains se côtoient, domaines agricoles et forestiers (une superficie de 732 km2, dont 400 km2 de terres agricoles et 170 km2 de surface boisée) se mêlent harmonieusement aux paysages culturels de la vallée de la Loire, inscrits au patrimoine mondial de l'Unesco.
La communauté d’agglomération de Blois est déjà dotée de documents cadres (projet de territoire 2015-2025, SCOT validé en 2016, et PLUiHD en cours de validation), de projets incluant la thématique de biodiversité (PCAET validé en 2018, plan paysage validé en 2016, plan alimentaire territorial, porté par la pays des Châteaux, validé en 2020, plan de biodiversité (orientations validées en 2021).
Les enjeux du territoire sont d’améliorer le cadre de vie, d’adapter le territoire aux changements climatiques et d’informer et sensibiliser le grand public, les scolaires et les élus et techniciens.
Agglopolys a choisi de mettre au cœur de sa stratégie territoriale la transition énergétique et écologique et d’en faire un levier pour le développement et l’attractivité de son territoire, en préservant et améliorant son patrimoine naturel. En effet, en se positionnant comme conseil et aide à la décision pour les actions communales et en tant que pilote sur les actions menées dans le cadre de ces compétences, Agglopolys a un rôle moteur sur son territoire et souhaite accompagner les communes membres dans leurs actions.
Agglopolys est reconnu « Territoire Engagé pour la Nature » 2022-2024 (TEN), et dans ce cadre doit développer une stratégie d’inventaire à l’échelle intercommunale. Pour réaliser ces inventaires, Agglopolys a choisi de s’entourer d’acteurs locaux, tel que le CDPNE ainsi que l’ensemble des associatifs et structures dédiés à la nature, déjà très impliqués dans la connaissance naturaliste et dans l’animation.
Les objectifs du projet d’Atlas de Biodiversité Communale à l’échelle de l’intercommunalité sont :
- de compléter, partager et mutualiser les connaissances existantes sur les habitats naturels et espèces présentes
- d’identifier les enjeux écologiques (notamment la continuité des trames verte, bleue et noire) et les intégrer aux politiques locales
- de fédérer une stratégie Nature à l’échelle des 43 communes et ainsi créer du lien (support technique, recherche de financements, outils d’animation mutualisés,…)
- rassembler l’ensemble des acteurs du territoire afin de partager et concerter sur la thématique Biodiversité (appropriation des enjeux, actions concrètes, mécénat, labellisations, ...)
La méthodologie expérimentée sera basée sur un maillage du territoire, mailles d’inventaires 5 km/5 km soit 50 mailles. Réaliser un inventaire avec une entrée maille permet d’acquérir des données sur des unités d’échantillonnage standardisées, de taille identique, et comparables, devant aboutir à l’obtention d’une pression d’observation minimum similaire entre mailles sur l’ensemble du territoire prospecté.
Seront retenus en priorité les habitats caractéristiques répondant aux objectifs de connaissances et d’enjeux pour les trames verte, bleue et noire à différentes échelles (objectifs ciblés pour TEN).
Les inventaires seront réalisés au minimum sur les trois groupes taxonomiques que sont la flore vasculaire, les amphibiens et les chiroptères. Les insectes (odonates, lépidoptères et orthoptères) pourront également être prospectés en fonction des milieux et des enjeux/projets.
Les volets animations, sensibilisation et intégration dans les projets locaux seront définis et élaborés en concertation avec le CDPNE et les autres partenaires potentiels. Ils doivent être diversifiés et accessibles à tous.
Cet Atlas de Biodiversité Communale du territoire d’Agglopolys est donc le point de départ d'une stratégie Biodiversité communautaire, ayant pour mission de préserver la biodiversité, développer la connaissance du patrimoine naturel et faire émerger une culture de la nature, avec l’ensemble des citoyens et acteurs du territoire.
ABC réalisé dans le cadre de l'AAP OFB 2021 en lien avec le plan France Relance
ABC lancé dans le cadre du plan France Relance AAP 2021
La communauté de Communes du Grand Chambord située dans le département du Loir et Cher
regroupe 16 communes sur un territoire de 47 156 ha et une population de 21 064 habitants. Sa
situation géographique, entre la Sologne fortement forestière et la vallée de la Loire qui constitue un
axe migratoire pour de nombreuses espèces aviennes et piscicoles, crée des unités paysagères
remarquables et des milieux diversifiés mais aussi fragiles.
Consciente de l’enjeu de préservation de la biodiversité face aux crises d’extinction et de dégradation,
elle mène depuis de nombreuses années des actions dans ce domaine : la gestion écologique des
espaces publics (opération "Objectif zéro pesticide dans nos villes et villages", la gestion différenciée,
le schéma directeur d’aménagement lumière, le fauchage raisonné sur les espaces végétalisés en
milieu urbain), le diagnostic complet de la gestion des eaux pluviales sur son territoire, les actions du
PCAET et la démarche Cit’ergie, les inventaires dans le cadre des ZNIEFF (12 sur le territoire) et de
Natura 2000 (6 sur le territoire), les mesures prévues dans le PLUi, un soutien à la Maison de la Loire
de Saint Dyé sur Loire qui poursuit un ambitieux projet d’éducation à l’environnement.
Dans le prolongement de ces actions, elle a engagé en 2020 un travail de structuration d’une stratégie
déclinée sous la forme d’un plan d’actions dans le cadre d’une candidature au dispositif « Territoire
Engagé pour la Nature ».
Cette démarche a été l’occasion de se rendre compte de l’importance de la connaissance de la richesse
de son patrimoine biodiversité pour agir. En effet, plusieurs outils différents ont vu le jour au cours des
années passées attestant de la biodiversité remarquable du territoire mais aucune synthèse globale
de données croisant la faune, la flore et les habitats naturels avec des préconisations de
préservation/conservation n’a encore été réalisée.
La Communauté de communes prévoit donc de lancer la réalisation d’Atlas de la Biodiversité
Intercommunale (ABI) sur l’ensemble de son territoire, de façon à permettre :
- De compléter, partager et mutualiser les connaissances existantes des habitats naturels et des
espèces présentes sur le territoire ;
- D’identifier les enjeux biodiversité du territoire et les intégrer dans les politiques communales
et intercommunales ;
- De porter une stratégie mieux identifiée et de bénéficier de potentiels soutiens techniques et
financiers tout en faisant le lien entre les différents outils déployés (l’évaluation
environnementale du PLUi, le PCAET …) ;
- Et enfin de favoriser la concertation des acteurs du territoire et la population, la mise à
disposition et le partage d’informations pour une meilleure appropriation de l’enjeu de
préservation de la biodiversité.
La réalisation de ce projet à l’échelle d’une Communauté de communes constituera de ce fait une
démarche assez innovante. Elle présente notamment l’intérêt d’expérimenter la méthodologie ABC à
cette échelle et de valider son intérêt pour démultiplier l’impact en termes de sensibilisation des
acteurs.
De façon à favoriser l’intégration dans les politiques et projets locaux, un phasage des inventaires a
été défini en centrant ceux-ci dans un premier temps sur les milieux et espèces qui seront les plus
concernés par les projets en cours : mise en valeur des milieux boisés et ouverts par des circuits de
découverte dans le cadre de l’opération grand site du Grand Chambord ou de la Loire à vélo,
valorisation de friches dans le cadre de projets agricoles, identification d’une trame nocturne,
sensibilisation sur la richesse écologique des mares.
L’élaboration de cet atlas, qui se veut être un outil de de partage accessible à tous est donc essentielle
et la Communauté de communes s’est engagée dans sa réalisation en partenariat avec le CDPNE, qui
apporte au projet une expertise naturaliste mais aussi en termes d’outils d’animation, de façon à
favoriser une démarche de co construction de la connaissance autour de la biodiversité avec les acteurs
du territoire pour les fédérer et les mobiliser.