Atlas de la Biodiversité Communale

La commune de Septèmes-les-Vallons (17 84 ha) est un territoire pleinement urbain (» 11 200 habitants) par ses quartiers limitrophes au 15ème arrondissement de Marseille, au Sud, et par sa proximité immédiate avec une des plus grandes zones commerciales d’Europe au Nord : Plan de Campagne

Le territoire est pourtant marqué par la présence importante de zones naturelles autour des zones urbaines, mais aussi en leur sein. La connaissance naturaliste du territoire présentant des lacunes importantes, la, commune s’est engagée début 2018 dans la réalisation d’un ABC soutenu financièrement par l’OFB. Six zones d’études (634 ha) ont été choisies en fonction d’enjeux et d’objectifs spécifiques. Des inventaires scientifiques ont été réalisés d’une part sur les reptiles, les amphibiens, les oiseaux nicheurs et les rapaces nocturnes par la LPO ; d’autre part, sur les chiroptères par le GCP et enfin sur les papillons de jours, les zygènes, les syrphes, les orthoptères, les odonates et les coléoptères par le CEN. Pour ce dernier groupe, la démarche a également bénéficié des compétences de Sébastien Benduckieng, entomologiste et animateur du Club nature de l’Espace Jeune municipal. Les données relatives à la flore sont issues des apports de l’atlas de la Métropole d’Aix-Marseille-Provence et d’un partenariat avec la société linnéenne de Provence et avec le CNBmed pour la germandrée faux petit pin. Des inventaires participatifs (Jour de la nuit, 24 h de la Biodiversité…) ont permis de compléter ces prospections et de nombreuses actions de sensibilisation ont été réalisées auprès de différents publics (scolaire de la maternelle au collège, centre social…).

Les prospections ont permis une augmentation significative des connaissances et de définir des zones à enjeux. La diffusion d’un document grand public présentant les principaux résultats est prévue début 2023.

Une étude relative à la trame turquoise (interface entre la trame bleue et verte) a été menée, par la commune, en parallèle à l’ABC, sur le petit fleuve côtier Caravelle - Aygalades, avec un soutien financier de l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée et Corse. Les apports de l’ABC et de cette étude permettront de définir un plan d’actions biodiversité spécifique, qui sera intégré dans le plan d’actions de l’agenda 21 communal.

Il est à noter que 24 ha de zone initialement dédiée à une future urbanisation ont été classées en zone naturelle dans le PLU afin de protéger la Germandrée faux petit-pin (Teucrium pseudochamaepitys), flore rarissime sur le territoire national. La commune travaille avec les populations à proximité pour les sensibiliser et les aider à adapter la réalisation de leurs obligations légales de débroussaillement à la phénologie de l’espèce. Elle a bénéficié de l’aide des botanistes du CNBMed.

A la marge une opération de stérilisation des chats errants a également été menée tout au long de l’ABC, sur fonds propres de la collectivité, pour réduire la pression de prédation notamment sur les oiseaux et les chauves-souris et a conduit à la stérilisation de 94 individus de 2019 à 2022 (59 femelles et 35 mâles).  L’ABC va servir de socle à bien des aspects de la politique d’aménagement de la commune dans les années à venir. Le PLUi adopté en décembre 2019 a déjà bénéficié des travaux de l’ABC. Un arrêté de biotope d’une part et une OAP nature en ville vont pouvoir poursuivre la démarche. Le déficit de connaissance patent en 2017-2018 est en partie comblé, malgré les 2 années COVID qui ont gêné le travail participatif et retardé les inventaires, surtout au printemps 2020.

Réalisé en partenariat avec le CPIE de Tourraine

Nichée au cœur de la chaine de l’Étoile (site protégé au titre du réseau Natura 2000) et composée de 81% d’espaces naturels et ruraux, la commune de Simiane-Collongue possède un patrimoine environnemental exceptionnel. Sa préservation est essentielle et nécessite une prise de conscience collective afin de protéger cet écrin de nature et les espèces qu’il abrite.

Active dans le développement d’actions concrètes, la municipalité s'est engagée dans la réalisation d'un Atlas de la Biodiversité Communale, sur les années 2022 et 2023, avec le partenariat technique de la Ligue pour la Protection des Oiseaux PACA, afin de compléter et renforcer sa démarche de transition écologique. Par ailleurs, les données concernant les espèces à grand enjeu présentes sur le territoire communal (chiroptères, oiseaux et mammifères) sont partielles voire inexistantes pour certaines. Le projet permettra de compléter ces données et ainsi d’avoir une meilleure connaissance de l'environnement et des espèces endémiques.

La compréhension des enjeux environnementaux, la concertation, le partage et l’analyse des données par l’ensemble des acteurs de l'écosystème communal permettront une meilleure orientation de la politique publique à court, moyen et long terme pour préserver cette richesse. La municipalité souhaite impliquer le plus grand nombre au travers de conférences,  d’informations ou encore d’ateliers participatifs et place ses habitants au cœur de cette démarche.

Sospel a réalisé un Atlas de la biodiversité communale (ABC) en faisant l’inventaire des espèces animales et végétales présentes sur son territoire. Cette opération, financée par l’Office français de la biodiversité (OFB) et portée par le Parc national du Mercantour, s’est déroulée de 2018 à 2020 et a permis de prendre la mesure de la très grande richesse écologique du territoire sospellois.

Les différents inventaires, menés avec la contribution du Conservatoire Botanique National Méditerranéen, de la Ligue pour la Protection des Oiseaux, du Conservatoire des Espaces Naturels de Provence-Alpes-Côte d'Azur, du Groupe Chiroptères de Provence et de l'OFB, ont permis de recenser pas moins de 2 332 espèces animales sur la commune, dont 39 mammifères, 137 oiseaux, 15 reptiles, 6 amphibiens et 2 135 invertébrés (principalement des insectes) et 1126 espèces végétales, avec des espèces patrimoniales dont le très rare ophrys de Bertoloni, une orchidée qui s’épanouit dans les milieux ouverts méditerranéens et la centaurée des Alpes trouve ici sa seule station connue en France, dans les falaises calcaires du mont Cuore.

Sospel présente plusieurs grands atouts en termes de biodiversité. Elle bénéficie à la fois des influences marines et montagnardes et d’un gradient altitudinal important. Elle dispose de grands ensembles forestiers mais également de milieux ouverts et semi-ouverts bien représentés et son réseau de cours d’eau est composé d’une multitude de petits affluents toujours en eau qui connectent tous les habitats entre eux. C’est pour cela qu’on y retrouve une flore et une faune particulièrement riches. La présence des espèces qui composent cette diversité est remarquable car celles-ci se trouvent souvent dans des situations peu communes : parfois plus éloignées de la côte qu’à l’accoutumée, parfois, à l’inverse, à une altitude plus basse ou plus élevée que dans les autres stations montagnardes connues. On y rencontre également un grand nombre d’espèces endémiques. Cela illustre bien la typicité et le contraste que l’on peut observer dans le paysage sospellois, mais cela implique surtout que Sospel constitue un refuge pour de nombreuses espèces ou habitats menacés et patrimoniaux et a donc une forte responsabilité dans leur conservation à une échelle régionale voire nationale. Dans les années à venir, il faudra donc veiller dans la mesure du possible au maintien des trames paysagères et à l’amélioration des connaissances, notamment en ce qui concerne les zones humides.

La commune de Tallone, située sur la côte Orientale en Haute-Corse, regroupe environ 350 habitants sur 68 Km². Son territoire est composé d’unités paysagères variées avec des milieux naturels et semi-naturels préservés : partie montagneuse boisée, plaine agricole, étangs littoraux, nombreux cours d’eau… Encore peu touchée par l’urbanisation croissante qui se développe sur l’ensemble de la plaine orientale de Corse, la collectivité a compris l’importance de bien cerner les enjeux biodiversité afin de garantir sa préservation dans la stratégie de développement de la commune. Ce projet d’ABC sera donc un des outils lui permettant de planifier ses aménagements et de travailler sur ses documents d’urbanisme de manière raisonnée dans un objectif de préservation de son patrimoine naturel et paysager.

Il se déroulera de l’automne 2022 au printemps 2025 avec une animation confiée au CPIE A Rinascita. L’ensemble des milieux est visé avec des prospections complémentaires ciblées notamment sur les chiroptères, les amphibiens et les insectes et des zooms sur des compartiments usuellement peu prospectés dans ce type de démarche (géologie, milieux aquatiques). De nombreux experts et scientifiques sont associés au projet, en sus des partenaires habituels (Conservatoire Botanique National de Corse, Groupe Chiroptères Corse). Sans école sur la commune, la partie éducation à l'environnement se fera au travers d’ateliers ouverts à tous.

Réalisé en partenariat avec le CPIE de Tourraine

La commune nouvelle de Thue et Mue, regroupant six communes historiques, représente une superficie de 36,82 km2. Elle se situe entre 2 cours d’eau affluents de la Seulles : la Mue au sud et la Thue au nord, à l’ouest de l'agglomération caennaise. Territoire stratégique à l’échelle du bassin de vie de Caen et riche en biodiversité par ses corridors écologiques, elle s’est déjà engagée dans des démarches en faveur de l’environnement par la restauration de zone humide, la plantation de haies... C’est pourquoi, la ville a décidé de s’inscrire dans une démarche d’atlas de la biodiversité afin d’approfondir la connaissance du territoire. La commune s’appuiera sur ce diagnostic pour définir les orientations d’aménagement de son territoire et alimenter le PLUi en cours d’élaboration. C’est aussi l’occasion de pouvoir mieux impliquer les habitants et acteurs de Thue et Mue et les sensibiliser à notre cadre de vie.

La commune s’est associée avec Le Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement (CPIE) de la Vallée de l’Orne pour coordonner cette démarche de 2022 à 2025. La mobilisation du réseau local des partenaires a pour but d’inventorier les groupes taxonomiques suivants :

• La flore
• Les insectes (coccinelles et papillons de jour)
• Les oiseaux
• Les mammifères (chauve-souris)
• Les amphibiens