Atlas de la Biodiversité Communale
Saint-Sauveur-sur-Tinée a réalisé un Atlas de la biodiversité communale en faisant l’inventaire des espèces animales et végétales présentes sur son territoire. Cette opération, financée par l’Office Français de la Biodiversité et portée par le Parc national du Mercantour, s’est déroulée de 2019 à 2020 et a permis de prendre la mesure de la très grande richesse écologique de ce territoire.
Les résultats
Ce ne sont pas moins de 1 595 espèces animales qui ont été recensées sur la commune, dont 43 mammifères, 116 oiseaux, 11 reptiles, 6 amphibiens, 3 poissons et 1 416 invertébrés (principalement des insectes).
Nous pouvons citer, parmi les espèces les plus emblématiques, le Lagopède alpin ou la Genette. De nombreuses espèces remarquables peuvent être observées telles que la Chouette de Tengmalm, habitant les vieilles forêts, ou le Spélerpès de Strinati, une petite salamandre endémique. Du côté des invertébrés, la présence de la Vanesse des pariétaires et le Morio, des espèces de papillons fortement menacées, mérite d’être soulignée.
La flore est très diversifiée avec 1 224 espèces présentes sur le territoire communal. Tous les milieux représentés sur la commune hébergent des espèces patrimoniales qu’il faut préserver comme le Cirse d’Allioni ou Cirse des montagnes, présent dans les aulnaies vertes et protégé en France. D’autres espèces sont endémiques, comme la Gentiane de Ligurie, la Violette d’Argentera, observable dans la haute montagne Corse et le Mercantour, ou encore la Joubarbe d’Allioni.
Ce qu'il faut retenir
Saint-Sauveur-sur-Tinée présente plusieurs grands atouts en terme de biodiversité. Même si les milieux ouverts, souvent riches en espèces, y sont devenus rares du fait de l’abandon de pratiques agricoles et pastorales, les forts gradients altitudinaux, la variété des influences climatiques, la localisation biogéographique et la préservation naturelle de part un relief très accentué participent au maintien d’une grande richesse biologique.
Le vallon de Mollières et les versants qui le dominent présentent des qualités d’accueil certaines pour de nombreuses espèces, parfois endémiques. Cependant, la biodiversité trouve partout sa place sur la commune. Les boisements, représentant 70% de la surface du territoire, présentent un potentiel très élevé qui doit être pris en compte, préservé et valorisé. Il ne faut pas non plus sous-estimer les enjeux liés aux zones urbanisées, que ce soit pour la préservation d’espèces et de leur diversité (Vanesse des pariétaires, hirondelles, chauves-souris) ou pour le déplacement de nombreuses autres.
La prise en compte de ces enjeux est tout à fait compatible avec la vie économique et sociale du territoire. L’utilisation des connaissances acquises et leur approfondissement (recensement des gîtes de chauve-souris et des nids d’hirondelles, localisation des arbres remarquables par exemple), la valorisation des connaissances, leur prise en compte dans les futurs projets d’aménagement sont des pistes importantes pour la préservation d’un patrimoine à la fois remarquable et propice à l’accroissement.
La commune de Saint Simon (15) souhaite réaliser un atlas de la biodiversité communale afin de mieux connaître la biodiversité présente sur son territoire et intégrer cet enjeu dans ses projets à venir et dans la gestion de ses espaces verts et naturels.
Elle souhaite également faire partager et partager cet enjeu avec les habitants, associations et autres acteurs de la commune pour faire émerger une dynamique commune visant à connaître, préserver voire améliorer et valoriser cette biodiversité dans la vie quotidienne et les projets des saints simoniens.
Pour ce faire elle désire faire appel au Centre Permanent d'Initiative pour l'environnement de Haute Auvergne pour conduire et animer l'atlas sur la commune ainsi qu'à 2 autres structures naturalistes (LPO et ALTER ECO). Le projet, sur deux ans, comprend un volet connaissance avec inventaires et rendus cartographiques, un volet animations, sciences participatives et communication tourné au maximum vers le public et un volet bilan et perspectives en lien avec la démarche Territoire Engagé pour la Nature pour poursuivre les démarches en faveur de la biodiversité.
La collaboration entre le Conservatoire d'Espaces Naturels (CEN) PACA et la commune de Saint Vincent sur Jabron initié en 2011 a débouché sur la réalisation d'un Atlas de la Biodiversité Communale en 2018. Cette démarche a été l’occasion de compléter la connaissance là où elle manquait et de la compiler dans un ouvrage à destination de tous pour donner un aperçu du patrimoine naturel de Saint-Vincent-sur-Jabron.
En ce qui concerne la flore, 842 taxons de plantes vasculaires et 19 taxons de mousses sont recensés sur la commune, 680 pour la faune. L'atlas a permis d'augmenter les connaissances de 13 % en nombre d'espèces pour les plantes vasculaires et de 14 % pour la faune et de décrire la biodiversité liée aux différents habitats présents sur la commune (lieux urbanisés, murets en pierres sèches non maçonnés, zones agricoles, cours d'eau et zones humides, forêts, milieux rocheux, landes, garrigues et pelouses d'altitude).
Il faut noter que le grand nombre de gros arbres à cavités fait de Saint-Vincent-sur-Jabron un territoire majeur pour la biodiversité liée ce type d'habitats en Région Provence Alpes Côte d’Azur.
ABC réalisé par la commune de Saint-Bénigne et coanimé par la FRAPNA de l'Ain
ABC réalisé en partenariat avec le CPIE de Tourraine Val de Loire
Réalisé en partenariat avec le CPIE de Tourraine