Atlas de la Biodiversité Communale
Le Cannet des Maures, commune de 5 132 habitants située en plein cœur du Var, est un territoire riche et relativement préservé du fait de la présence de la Réserve Naturelle Nationale de la Plaine des Maures. Cependant, les connaissances en biodiversité des espaces naturels non protégés, situés au nord de la commune ainsi qu’en milieu périurbain, sont peu documentées. Dans le cadre des actions environnementales engagées depuis plus de 10 ans et de la volonté d’étudier et de préserver ces espaces en fédérant les acteurs, la population et les scolaires, la commune s'est engagée dans un Atlas de la Biodiversité Communale. Le projet s’est déroulé de l'été 2021 à l'été 2023.
La Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO PACA) et le Conservatoire d’Espaces Naturels (CEN PACA) ont accompagné la commune dans la réalisation de ce projet, autant sur la partie inventaires que pour les actions de mobilisation citoyenne.
Côté inventaires, 9 taxons ont été ciblés sur le projet : oiseaux, rhopalocères, hétérocères, orthoptères, odonates, chiroptères, reptiles, amphibiens ainsi que la distribution des espèces végétales exotiques envahissantes.
Les efforts de prospections ont permis une amélioration des connaissances naturalistes sur le territoire. D’une part, le nombre de données a augmenté de 6 175 observations et 1 051 espèces ont été inventoriées sur la commune (dont 56 nouvelles). Mais principalement, une réduction importante de l’inégalité des connaissances entre secteurs et entre taxons (augmentation de la richesse spécifique pour les insectes notamment).
Côté mobilisation citoyenne, ce sont 13 activités qui ont pu être organisées. Conférences, ciné-débats, camps de prospection, sorties de découverte…ont permis de sensibiliser les habitants et de fédérer un groupe de participants habituels.
La commune continuera l’élan de l’ABC pour poursuivre les actions en termes d’inventaires et d’activités avec les habitants.
La Métropole du Grand Nancy regroupe 20 communes qui ont souhaité s’engager en faveur de la biodiversité. Après plusieurs années passées à collecter des données naturalistes et à les ordonner, elle souhaite passer à la vitesse supérieure et se lancer dans une réelle démarche d’atlas de la biodiversité.
En axant fortement son projet sur la sensibilisation auprès de divers publics et sur la communication, le Grand Nancy affirme sa volonté d’impliquer les citoyens de son territoire.
Fortement urbanisée, la ville du Havre s’attache depuis une dizaine d’années à la préservation et l’accueil de la biodiversité sur son territoire. Actuellement, les habitants profitent de parcs et de jardins, mais aussi d’une mosaïque d’habitats naturels sur le pourtour de la municipalité :
- Estuaire de la Seine
- Plage de cordons de galets
- Pied et plateau de falaises
- Forêt
- Vallée humide
- Pelouses sèches de coteaux calcaires
Pour répondre aux enjeux actuels de revitalisation de l’espace urbain, la ville s’est engagée dès 2013 avec la mise en œuvre d’un plan biodiversité (inventaire de la faune et de la flore, sensibilisation auprès des habitants). Dans le même élan, la ville a décliné sa politique d’aménagement par des actions phares (la révision des orientations d’aménagement et de programmation (OAP), la révision de la Trame Verte et Bleue (TVB), la révision de son PLU ou la restauration écologique de certains secteurs). Ses actions en faveur de l’environnement lui ont valu d’être désignée Territoire Engagé pour la Nature (TEN).
Pour compléter et actualiser ses inventaires naturalistes, la ville a souhaité initier cet Atlas de la Biodiversité Communale dont les objectifs sont les suivants :
- Connaître et valoriser la biodiversité Havraise
- Faire connaître le patrimoine naturel aux Havrais et les sensibiliser, former
- Contribuer au PLUi et définir une trame noire
- Suivre et optimiser la gestion écologique des espaces
- Inclure la création d’aires éducatives terrestres et marines
Les taxons qui feront l’objet d’une étude sont les suivants :
- La flore
- L’avifaune
- Les mammifères (chauve-souris et micromammifères)
- Les amphibiens
- Les invertébrés (lépidoptères rhopalocères)
Porte d’entrée de la vallée de l’Ubaye, le Lauzet-Ubaye (Alpes de Haute-Provence) est une commune de montagne de 181 habitants (recensement de 2018). Conscients de la richesse de ce territoire au carrefour d’influences climatiques et d’altitudes, les élus de la commune, ont souhaité mettre en œuvre un ABC dans le cadre de la démarche de « Territoire Engagé pour la Nature ». Le projet a été construit sur deux axes principaux : la renaturation d’un espace dégradé par la création d’un « pré-verger écologique et conservatoire de variétés anciennes » et une meilleure intégration des enjeux de biodiversité dans le cadre de la révision du plan d’aménagement forestier de la forêt communale. Il a été mis en œuvre de l'été 2021 à l’automne 2023, avec l’appui du Conservatoire d'Espaces Naturels (CEN) PACA et le soutien financier de l'Office Français de la Biodiversité.
Le choix des groupes taxonomiques inventoriés s’est porté sur des groupes en grande partie forestiers dont la richesse est positivement influencée par l’âge (ou maturité) des boisements, dans la mesure des compétences disponibles au sein du CEN PACA, axées principalement sur la faune. Il s’agit principalement des coléoptères et des chiroptères. De plus, lors des déplacements entre les sites prospectés, les espèces appartenant à d’autres groupes pouvant faire l’objet d’une amélioration des connaissances ou d’une actualisation (orthoptères par exemple) ont également été rapidement recherchées. Le Groupe des Entomologistes des Hautes-Alpes (GRENHA) - association spécialisée dans la connaissance des insectes sur le département des Hautes-Alpes - a également mobilisé ses bénévoles pour participer aux inventaires au cours de 25 journées de terrain et 15 soirées d’observation des papillons de nuit, ouvertes au public.
Au cours de l’ABC, l’utilisation des données existantes et la réalisation d’inventaires complémentaires ont permis d’exploiter 9 255 observations de faune, dont 2 517 (27 %) issues des inventaires de l’ABC. 838 espèces faunistiques ont ainsi été ajoutées à la faune connue du Lauzet-Ubaye (essentiellement des insectes), ce qui porte les connaissances de la biodiversité communale à 1 587 espèces animales et représente une augmentation de près de 53 % du nombre de taxas faunistiques connus sur ce territoire. Les avancées les plus significatives en nombre d’espèces concernent les papillons de nuit avec 552 espèces supplémentaires pour la commune, les coléoptères avec 100 espèces supplémentaires, les diptères avec l’ajout de 91 espèces (cf. rapport du CEN en téléchargement).
Pour la flore, 16 907 observations de flore vasculaire, mousses et hépatiques étaient disponibles. Elles représentent 1 470 espèces ou sous-espèces, dont 29 espèces (vues ces 50 dernières années) présentant un statut de conservation défavorable au niveau national et/ou régional et 30 espèces (vues ces 50 dernières années) protégées au niveau national ou régional.
En parallèle, des actions de sensibilisation (conférences, sorties terrain, exposition) ont été conduites en direction des habitants et des vacanciers, avec une participation modeste (cf. rapport du CEN en téléchargement). Les animateurs du Suivi photographique des insectes pollinisateurs (SPIPOLL) - dispositif de sciences participatives créé par le Muséum national d'histoire naturelle et l’Office pour les insectes et leur environnement (OPIE) – ont aussi réalisé une sortie de sensibilisation du public le 5 juin 2022. Un livret grand public (en téléchargement) et des posters illustrant les milieux remarquables de la commune ont été distribués aux habitants.
Les principaux milieux naturels de la commune (l’Ubaye, les lacs et tourbières de Dormillouse, les forêts, les espaces pastoraux ou agricoles, les milieux rocheux) ont été décrits et les zones à enjeux identifiées, ainsi que les pressions/menaces qu’elles subissent et les orientations favorables à la biodiversité (cf. rapport du CEN PACA, en téléchargement). Les enjeux de conservation portent sur tous les milieux, mais des efforts particuliers doivent être portés sur les zones humides d’altitude et les vieux boisements montagnards, espaces sensibles qui portent des enjeux écologiques considérables.
Au regard des objectifs initiaux, la mise en œuvre de la renaturation et à la création du pré-verger du site reste dépendante des possibilités de financements du projet. En ce qui concerne la gestion forestière, le classement en « Hors sylviculture naturelle en libre évolution » des parcelles à enjeux de biodiversité forestière est prévue dans le futur plan d’aménagement de la forêt communale et la mise à jour du règlement de l’Arrêté préfectoral de protection de biotope (APPB) des « Lacs du Col Bas » intégrera la protection des boisements proposés en libre évolution.
L’Atlas de Biodiversité Territoriale de la Vallée d’Abondance a été piloté par la Communauté de Communes du Pays d’Evian et de la Vallée d’Abondance (CCPEVA) avec le soutien technique de la LPO Auvergne-Rhône-Alpes, du CEN 74 ASTERS et de FNE Haute-Savoie.
Les six communes qui composent la Vallée d’Abondance sont un territoire de montagne du nord des Alpes, façonné par le pastoralisme, l’exploitation forestière et les sports d’hiver, qui s’échelonne de 540 et plus de 2400 m d’altitude.
Les données synthétisées et recueillies dans le cadre de l’Atlas (oiseaux, amphibiens, libellules, papillons diurnes, expertise corridors et prairies de fauche), en lien avec des démarches d’implication citoyenne (animations scolaires, formations invasives, enquêtes participatives mares et chauve-souris), ont permis de proposer des fiches-actions concrètes. Certaines de ces fiches-actions seront incluses au Contrat de territoire Espaces Naturels Sensibles porté par la CCPEVA.
ABC réalisé de 2012 à 2015 par l'ancienne communauté de communes du Pays de Marcillat et coanimé par le CPIE du Pays de Tronçais
La communauté de communes du Pays Fléchois a réalisé entre 2020 et 2023 un Atlas de la biodiversité communautaire sur ses 14 communes : Arthezé, Villaines-sous-Malicorne, Mareil-sur-Loir, Clermont-Créans, La Flèche, La Fontaine-Saint-Martin, Oizé, Bazouges-Cré-sur-Loir, La Chapelle d’Aligné, Crosmières, Bousse, Courcelles-la-Forêt, Ligron et Thorée les Pins.
Le pôle d’équilibre territorial et rural (PETR) du pays de Bray regroupe 115 communes pour un total de 62 518 habitants. Vaste de 1 300 km², le PETR profite d’un paysage rural où de nombreux habitats naturels y sont présents dont 7 000 hectares d’aires protégées :
- Côteaux calcicoles
- Zones humides
- Boisements
- Système bocager
Ce territoire à cœur de préserver son patrimoine naturel, ainsi, un plan d’action a été composé, il prend compte de :
- La préservation des risques de dégradation et la limitation de la fragmentation
- La sensibilisation et la valorisation de la Trame Verte et Bleue auprès des acteurs du territoire
- La restauration des usages et de la fonctionnalité des habitats
- L’amélioration de l’état des connaissances du territoire
Compte tenu des différents enjeux du territoire et des retours d’expérience des initiatives locales, un atlas de biodiversité a été envisagé avec pour objectifs de développer les connaissances, faciliter la prise en compte de la biodiversité dans les projets d’aménagement, développer des méthodes de gestion respectueuses de l’environnement, sensibiliser et faire émerger des projets au sein du territoire.
Actuellement, trois communes se sont portées volontaires. Ces dernières feront office de « communes pilotes », les taxons inventoriés sont :
- La flore
- Les amphibiens
- Les insectes (odonates)