ABC d'Aurec-sur-Loire
La commune d’Aurec sur Loire, 6100 habitants environ, située au Nord du Département de la Haute-Loire, fait partie intégrante du coeur de biodiversité que représentent les Gorges de la Loire. Son bassin d’activité tend du côté de la métropole de Saint Etienne, dont elle est distante d’une vingtaine de kilomètres. Par volonté politique forte, pour disposer de la connaissance de son patrimoine naturel afin de pouvoir mieux intégrer les enjeux de biodiversité dans les futurs projets, la commune d’Aurec sur Loire souhaite intégrer la démarche Atlas de Biodiversité Communale.
Sur la base d’une synthèse des données existantes à l’échelle communale, travail jamais réalisé à ce jour, avec l’appui méthodologique et d’expertise de collectivités voisines dont les ABC sont en cours (SMAGL, Parc Naturel Régional du Pilat…) et qui travaillent déjà ensemble, la commune propose d’engager, sur 2 ans, les moyens nécessaires pour réaliser un travail scientifique d’inventaires diversifiés reposant sur des protocoles standardisés. d’experts naturalistes associatifs et/ou privés, couplé à la mobilisation de personnes en services civiques, stagiaires et personnels non permanents, encadrés par des personnels techniciens de la mairie, initiera la mise en place d’une « culture nature » au sein de la commune.
Les opérations de communication, d’information et participative, permettront d’associer des publics de niveaux différents : associatifs (initiés ou non), scolaires, et grand public. 2 supports de communication phares seront créés et utilisés : un film promotionnel de la démarche, projeté en avant séance au cinéma communal, et l’édition d’un atlas illustré des principales espèces et espèces phares présentes et relevées sur la commune.
L’objectif, au-delà de la production de données scientifiques, sera de pouvoir établir un programme de préservation des secteurs à enjeux de biodiversité, de pouvoir identifier les secteurs de restauration ou de création de haies prioritaires pour mailler l’existant en zone agricole, de restaurer et compléter le réseau de mares essentiel pour certains groupes d’espèces (amphibiens, libellules…) , d’engager ou renforcer les bonnes pratiques agricoles, d’initier des partenariats avec certains propriétaires privés pour améliorer la gestion des espaces verts et la nature plus ordinaire… Il s’agira également de pouvoir cadrer la pratique d’activités de pleine nature pour s’assurer de leur compatibilité avec les enjeux faune-flore (ex : escalade), de renforcer la connaissance et la veille en terme de répartition des espèces exogènes envahissantes, d’initier des expertises concernant les modalités de gestion future de la forêt pour faire face aux impacts du réchauffement climatique.