Atlas de la Biodiversité Communale
La réalisation d’un Atlas de Biodiversité intercommunal sera l’opportunité d’acquérir un socle solide de connaissances sur la biodiversité, à l’échelle de l’intercommunalité de Ouest Aveyron Communauté. Cependant, cette connaissance doit servir pour mettre en œuvre des actions. L’atlas permettra en effet d’identifier les enjeux et de mener des actions pertinentes de préservation, de gestion durable et de restauration, ce qui en fait un outil indispensable aux élus, acteurs socio-économiques et finalement à l’ensemble de la population. Il sera un support essentiel de sensibilisation, il permettra à chacun de comprendre et de se représenter concrètement le patrimoine naturel du territoire et les enjeux considérables qui lui sont associés. En améliorant les connaissances naturalistes d’un territoire et en révélant les enjeux écologiques, la réalisation d’un atlas permet ainsi d’éclairer les décisions et d’éviter la multiplication d’impacts négatifs sur la biodiversité. Il permet par exemple de répondre aux objectifs de lutte contre l’étalement urbain ou de réduction de la consommation des espaces naturels, agricoles et forestiers, inscrits dans les documents de planification régionaux et infrarégionaux ainsi que dans la loi Climat et Résilience. Cet atlas permettra de préparer la prochaine révision du PLUi, qui interviendra d’ici 3 ans. Il sera aussi le moyen de mise en œuvre du PCAET qui a défini comme action de réduire la vulnérabilité de la biodiversité aux changements climatique. Cette action se traduisant pas 3 sous-actions prioritaires :
- Sensibiliser le grand public à la biodiversité
- Sensibiliser le grand public et les techniciens des collectivités au repérage des espèces exotiques envahissantes
- Préserver la trame verte, bleue et noire
Les actions de l’ABI devront permettre de protéger, gérer de manière durable et restaurer des écosystèmes pour relever le défi de l’adaptation au changement climatique de manière efficace et adaptative, tout en assurant le bienêtre humain et en produisant des bénéfices pour la biodiversité.
L’atlas de biodiversité intercommunale doit ainsi permettre de :
- Acquérir de la connaissance pour assurer la préservation de la biodiversité
- Sensibiliser et mobiliser citoyens et acteurs locaux
- Partager une vision stratégique du territoire et intégrer les interactions entre biodiversité et les autres compétences de la communauté de communes
- Construire un outil d’aide à la décision
Cet ABC ligérien porté par le PNR Normandie Maine couvre le territoire de 5 communes sur le secteur de "Haute Sarthe Alpes Mancelles" (72) : Assé-le-Boisne ; Moulins-le-Carbonnel ; Saint-Léonard-des-Bois; Saint-Paul-le-Gaultier ; Sougé-le-Ganelon
Cet ABC ligérien couvre le secteur de Perseigne (72) et s' est réalisé de manière concomitante avec un ABC sur le territoire Normand du parc. La zone couvre la rive ligérienne de la vallée alluviale de la Sarthe en amont d’Alençon. Le territoire visé est, de part et d’autre de la forêt domaniale de Perseigne constitué de deux entités paysagères distinctes : au nord une majorité de prairies alluviales au sein du bocage, et au sud, une majorité de plaines agricoles céréalières. Ce sont 7 communes sarthoises qui ont répondu favorablement au projet d'ABC sur le territoire Normandie-Maine : Aillières-Beauvoir, Ancinnes, Mamers, Neufchâtel-en-Saosnois, Saint-Longis, Saint-Rémy-du-Val et Villeneuve-en-Perseigne.
Quels animaux et plantes trouve-t-on à Albi ? Si des recensements ont déjà été menés ces dernières années sur les oiseaux, les insectes ou encore les orchidées, aucun document exhaustif n'était disponible. Pour préserver davantage l'environnement, mieux connaître la biodiversité à Albi et sensibiliser le public, la ville a donc décidé de se doter d'un Atlas de la biodiversité communale (ABC) avec le soutien financier de l'Agence française de la biodiversité. Une phase de cartographie des habitats dits « à enjeux de biodiversité » est en cours de réalisation par la Ligue de protection des oiseaux (LPO). Elle sera suivie d'un inventaire exhaustif sur la faune et la flore présentes dans ces espaces naturels. « L'atlas prendra la forme d'un outil de collecte et de consultation disponible en ligne auquel les Albigeois pourront contribuer », indique Bruno Lailheugue, adjoint au maire délégué à la biodiversité. « Un comité de suivi de cet atlas de la biodiversité sera prochainement créé et comprendra des représentants de la collectivité, des acteurs institutionnels et associatifs mais aussi
des habitants. » La ville lance dans ce but un appel à candidatures pour les Albigeois qui souhaiteraient intégrer ce comité (biodiversite@mairie-albi.fr).
Plusieurs actions accompagneront la réalisation de cet ABC, comme celles menées auprès des jeunes. Un chantier nature a ainsi eu lieu récemment pour créer un sentier nature autour du centre équestre de Lavazières.
Au carrefour des départements de l’Hérault, de l’Aveyron et du Gard, entre le Parc National des Cévennes et le Parc Régional des Grands Causses, les communes d’Alzon et d’Arrigas jouissent de territoires d’une grande diversité de par leurs reliefs marqués, leurs milieux (forêt, prairies, pelouses sèches…) et d’une biodiversité que l’on devine exceptionnelle.
Deux cours d’eau, affluents du fleuve Hérault, traversent et irriguent leurs territoires: la Vis, rivière étrange disparaissant dans le sous-sol au sud d’Alzon, et l’Arre dont la vallée profonde sépare le causse de Blandas du massif du Lingas.
Ces deux communes ont un passé économique commun: agriculture, élevage, petites exploitations minières. L’arrêt de celles-ci et la déprise agricole ont conduit à la fermeture des milieux de pâture, à l’abandon et à la dégradation des châtaigneraies.
La réalisation de cet ABC avec l’aide du Parc National des Cévennes va permettre une connaissance approfondie de la biodiversité de ces territoires. Cela permettra de protéger les zones et espèces sensibles, mais aussi de favoriser des activités d’éco-tourisme. Ce projet va permettre la valorisation d’exploitations agricoles et d’élevage qui réinvestissent les lieux progressivement.
Au-delà, ce projet ne manquera pas de resserrer les liens entre les habitants lors des animations et des ateliers participatifs proposés.
Gageons que grâce à lui, les Alzonais et les Arrigassins auront la biodiversité à coeur !
Soucieuse de prendre en compte et de valoriser son patrimoine Naturel, la commune d’Alzonne s’engage donc dans la réalisation d’un Atlas de la Biodiversité Communale. Cette démarche a pour but de révéler et partager la richesse de la biodiversité du territoire afin qu’élus et citoyens agissent ensemble en sa faveur.
La commune souhaite également se saisir de cet outil pour accompagner sa réflexion de fond sur la révision générale de son Plan Local d’Urbanisme et affronter les défis de demain d’adaptation au changement climatique, de réduction de la consommation des espaces, de maintiens des corridors écologiques…
Ce projet, soutenu par l’Office Français de la Biodiversité, débutera en septembre 2021, pour une durée de 2 ans. Il s’organise autour de trois actions principales :
- Un inventaire patrimonial autour de 3 taxons
- Des actions de sensibilisations, de sciences participatives et d’animations associant le grand public et les plus jeunes.
- La rédaction d’un rapport final, préfigurant des trames verte, bleue, turquoise et noire. Et l’édition d’un livret reprenant les espèces emblématiques du territoire
Fédérer les citoyens, les élus et les différents acteurs du territoire autour de ce projet est un objectif majeur. C’est le gage de l’appropriation et de la réalisation d’actions concrètes préservant un patrimoine naturel unique, faisant d’Alzonne un Territoire Engagé pour la Nature.
Conséquence de son attractivité, le territoire d'Argelès sur Mer est soumis à de fortes pressions démographique et foncière qui viennent perturber le lien si particulier que la commune entretient avec la nature. Celle-ci est déjà fortement impliquée dans la préservation des espaces naturels remarquables (2 réserves naturelles, 6 sites Natura 2000, 13 ZNIEFF, 2 ZICO) mais aussi dans l’éducation à l’environnement à travers le programme « Argelès Photo Nature » (conférences, ateliers, expositions photographiques). Le projet d’Atlas de la biodiversité communale vient en appui de cette politique de préservation des milieux remarquables de la commune en se focalisant sur la biodiversité dite « ordinaire ». En effet, mieux protéger cette biodiversité locale nécessite, avant tout, de mieux la connaître mais aussi la faire connaître aux Argelésiens, aux acteurs socio-économiques du territoire (hôtellerie de plein air notamment) et aux milliers de touristes que nous accueillons chaque année dans notre station balnéaire. A nos côtés, le Groupe Ornithologique du Roussillon, et de nombreux autres partenaires institutionnels ou associatifs, viendront en appui de la commune d’Argelès pour faire vivre ce projet sur le terrain.
Sous-préfecture des Hautes-Pyrénées installée à 450 m d'altitude, Argelès-Gazost occupe une place centrale dans la
vallée des Gaves en étant le carrefour de plusieurs vallées pyrénéennes proches.
Elle accueille 2 900 habitants à l'année et une population importante de vacanciers tout au long des saisons.
Son territoire communal n'est pas très étendu (3 km²) et se répartit entre forêts de versant à l'ouest, zone urbaine de
la ville haute et du quartier thermal autour de son parc arboré au centre, et plaine couverte de prairies à l'est. La
commune est bordée à l'est par le gave de Pau et au sud par son affluent, le torrentueux gave d'Azun.
Depuis de nombreuses années, la commune d'Argelès-Gazost s'est engagée dans des opérations en faveur de
l'environnement, notamment grâce à la mise en oeuvre d'un Agenda 21 qui a permis de mener des réflexions et réaliser
des actions concrètes. La commune d'Argelès-Gazost possède par ailleurs le label Ville Fleurie (3 fleurs) qui
récompense l'engagement de la commune en faveur de l'amélioration du cadre de vie.
Forte de ces expériences positives, la commune d'Argelès-Gazost souhaite désormais aller plus loin dans la démarche
et s'engager plus avant dans la connaissance de la biodiversité communale en établissant un atlas de la biodiversité
communale (ABC) sur son territoire. Pour cela, elle travaillera en étroite collaboration avec le collectif écocitoyen
d'Argelès-Gazost.
La commune souhaite réaliser l'inventaire floristique, mycologique et faunistique (oiseaux, mammifères y compris
chiroptères, reptiles, amphibiens, odonates, lépidoptères, orthoptères et coléoptères) et établir un plan d'actions qui
en découlera.
Cette démarche ABC sera l'occasion d'impliquer la population dans la mise en oeuvre des actions recommandées pour
améliorer la gestion des espaces publics comme privés.
La commune souhaite lancer son inventaire dès le mois de juillet 2021 et mener à bien le projet dans les 24 mois qui
suivent.
En tant que commune cœur du Parc national des Cévennes, notre adhésion n’est pas une formalité de principe mais un partenariat actif et interactif dans lequel les deux parties recherchent une valorisation optimale du territoire, un « micro-territoire » à l’échelle du macro-territoire que constitue le Parc. Cette valorisation profitera tant aux résidents qu’à nos visiteurs qui doivent prendre conscience de toutes les richesses de la nature qui les entoure et des nombreuses découvertes qui s‘offrent à eux.
« Grand-angle » donc sur ces paysages si contrastés et « zoom » progressif sur leur faune, leur flore d’une diversité inimaginable (au sens propre, que l’on ne peut imaginer). Grand-angle sur la forêt ancienne des cascades d’Orgon, zoom sur les extraordinaires et minuscules habitants de ces bois. Grand-angle sur notre ciel étoilé, zoom sur la biodiversité ornithologique. Sans oublier une flore merveilleuse et une rivière peuplée d’écrevisses à pattes blanches et de truites vraiment sauvages.
La richesse est telle qu’il nous faudra tous nous impliquer pour découvrir et répertorier, avec l’aide des techniciens du Parc et de plusieurs associations, cette multitude de variétés qui vivent à nos côtés et qu’il convient de préserver au nom de la biodiversité.
Merci à chacun de mettre en valeur notre belle commune.
Assas est un village au sein de la Communauté de Communes du Grand Pic Saint Loup labellisée Territoire Engagé pour la Nature, dans le département de l’Hérault. Assas est composé par 55% d’espaces naturels, 36% d’espaces agricoles, 9% d’espaces urbains sur 1911 ha pour environ 1500 habitants. Assas est couvert par une ZNIEFF de type 2 « Plaines et garrigues du nord montpelliérais », un site Natura 2000 (ZPS Hautes Garrigues du Montpelliérais) au Nord et à l’Ouest de la commune et est également concerné par les Plans Nationaux d’Actions (PNA) en faveur de certaines espèces (mammifères, oiseaux, reptiles, insectes).
Assas est riche d’un patrimoine végétal et d’une faune sauvage – sans doute pas assez connue. Elus et agents ont déjà mis en œuvre, via le PLU ou l’adaptation de leur pratique d’entretien des espaces communaux, des mesures de protection de la biodiversité, mais il existe toujours une marge de progression, que la commune a à cœur de mettre en œuvre. Le jury « d’engagé pour le Végétal » (charte régionale) a d’ailleurs souligné ces deux aspects, en validant le niveau 2 auquel la commune a candidaté en 2023 et en l’incitant à poursuivre ses actions et à démarrer un ABC. Pour mémoire, la commune est labellisée depuis 2015 « Terre saine – 3 grenouilles ».
Assas a la chance aussi de bénéficier également de fervent défenseurs de la nature au sein de ses habitants. Leur motivation à s’impliquer à nos côtés dans la démarche, tout comme les directrices des écoles nous conforte à nous lancer dans ce beau projet. Nous serons aussi épaulés dans la démarche par l’association les Ecologistes de l’Euzière, experts aussi bien sur la faune et la flore, et nous avons déjà pu apprécier leur implication dans la préparation du dossier. Des étudiants stagiaires du Master Ingénierie écologique et gestion de la biodiversité de l’université de Montpellier seront aussi recrutés par la commune pour nous assister lors des campagnes d’inventaires participatifs, les actions de communication et prendront part aux réflexions des différentes instances de décision.
L’ABC est un moyen aussi de faire connaître ce patrimoine à l’ensemble de la population et permettre une meilleure adhésion aussi dans cette politique de protection et préservation. La biodiversité doit permettre aussi de nous rassembler : facilité la cohésion, les liens entre les individus. L’ABC va nous permettre d’apprendre, d’expérimenter que cela soit via de nouvelles actions de mobilisations sociales, de coordination d’actions (écobuage, pastoralisme ou autre moyen d’ouverture des milieux sur zone à enjeux) ou sur le devenir des bois, en limite de zone urbaine se fermant par la déprise agricole. Le monde agricole (agriculteurs, chambre d’agriculture), les associations communales de chasse, le SDIS, la communauté de communes seront aussi des acteurs de cet ABC, avec pour objectif de créer des fiches de bonnes pratiques déployables sur d’autres sites.
Au-delà des inventaires naturalistes réalisés par les experts, de réunions techniques comme décrit précédemment avec les agriculteurs, une diversité d’animations et de modalités pour participer activement aussi aux réflexions pour orienter les actions à venir ou les décisions politiques seront mises en œuvre pour toucher le plus grand nombre. Cette démarche de participation citoyenne nous souhaitons aussi l’étendre à nos communes voisines qui n’ont pas non plus encore d’ABC sur leur territoire (Guzargues et Saint Vincent de Barbeyrargues). Un retour d’expérience sera aussi partagé avec les autres élus de la communauté de communes.
Enfin, le calendrier pour démarrer un ABC en 2024 est idéal au regard de l’échéance de renouvellement de notre PLU : apport d’éléments essentiels pour la prescription de la révision générale du PLU, qui aura lieu en tout début d’un nouveau mandat électoral municipal. Quelle que soit l’équipe élue, la sensibilisation aux enjeux de la biodiversité par le plus grand nombre sera connue et par la même occasion engagera aussi la nouvelle équipe. Par ailleurs avec les politiques nationales comme la mise en œuvre du Zéro Artificialisation Nette, il est encore moins question d’étendre la zone urbaine, mais il ne s’agit pas non plus de détruire le charme actuel de notre village. La meilleure connaissance de la flore et faune urbaine également pourra aussi enrichir les réflexions pour leur préservation. Tout comme en 2014, la révision générale du PLU s’était en partie basée sur l’étude urbaine réalisée quelques années plus tôt, les résultats de l’ABC seront aussi « prescripteurs » pour le nouveau PLU.
En conclusion, la commune d’Assas souhaite :
- Renforcer les liens et l’attachement de la population à son territoire : la biodiversité est un parfait vecteur
- Préparer les éléments pour la future révision générale du PLU + intégrer certains résultats de l’ABC déjà dans le PLU en vigueur
- Faire évoluer les pratiques de gestion des espaces agricoles et des espaces publics, par une meilleure connaissance partagée des enjeux
et ce, avec l’objectif général de préservation et renforcement de la biodiversité sur notre territoire.
La Communauté de Communes Astarac Arros en Gascogne a souhaité mettre en œuvre un Atlas de la Biodiversité interCommunal en ayant l’objectif de valoriser plusieurs volets de son territoire, en particulier l’approche touristique en lien avec l’agriculture, alimenter la procédure du SCOT de Gascogne en cours de construction et venir appuyer et renforcer sa réflexion pour la mise en place d’un projet de Parc Naturel Régional.
En 2018, une phase 1 a permis de réaliser un état des lieux des connaissances existantes et de commencer à sensibiliser les acteurs et la population du territoire. L’objectif de la phase 2 de l’ABiC, qui fait l’objet de la candidature à l’AMI 2019, est d’engager les inventaires nécessaires en s’appuyant sur les résultats du «recueil et analyses des données existantes de la phase 1» et mieux développer en parallèle la mobilisation citoyenne.
Les inventaires porteront sur la flore, l’avifaune, les amphibiens, les reptiles, les Insectes: odonates, lépidoptères rhopalocères, zygènes et orthoptères.
Les travaux engagés sur les habitats naturels en phase 1 seront poursuivis et un focus sur la fonctionnalité des agrosystèmes afin d’apporter une analyse TVB sur ces habitats (indicateurs oiseaux) sera réalisé.
En parallèle, la sensibilisation sur l’ABiC et la mobilisation participative et citoyenne seront poursuivies.
Une phase 3 pour finaliser les inventaires et réaliser le document de présentation définitif et publiable sera nécessaire.
La Commune de Bagnères-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées) connue pour ses emblématiques Pic du Midi et col du Tourmalet possède un environnement naturel d’exception qui a favorisé l’installation de structures scientifiques comme le Conservatoire Botanique des Pyrénées et de Midi-Pyrénées, l’Observatoire scientifique du Pic du Midi et vu la naissance de la 1ère réserve internationale de ciel étoilé d’Europe en 2013. Cependant, comme partout, la perte nette de biodiversité et les effets du changement climatique y sont aujourd’hui perceptibles. Aussi, alors que le territoire rédige actuellement son Plan Local d’Urbanisme Intercommunal, l’Atlas de la Biodiversité Communale est une opportunité pour identifier, localiser et qualifier les enjeux de biodiversité de la commune et s’assurer de leur prise en compte (Trames noire, verte et bleue) dans le document d’urbanisme à venir. C’est aussi une chance de pouvoir mobiliser tous les citoyens et les encourager à agir au quotidien en faveur de la nature. Enfin, la position de centralité de Bagnères-de-Bigorre pourrait essaimer le programme ABC vers les autres communes du territoire et générer une belle dynamique en faveur de la biodiversité.
Située dans la première couronne de Toulouse, Balma est une commune aux paysages contrastés du fait de sa situation géographique (à l’ouest la commune est bordée par la Vallée de l’Hers et à l’est par les confins du lauragais). Balma a préservé son identité « entre ville et campagne », identifiée comme telle par ses habitants, ayant su sauvegarder ses espaces naturels et agricoles couvrant encore près de la moitié de son territoire.
Du fait de sa localisation géographique, de la présence de transports en commun structurants, de son cadre de vie très préservé, et bénéficiant de l’attractivité économique de Toulouse Métropole, la commune de Balma accueille une population toujours croissante. Cet accueil de population s’accompagne de la construction de logements et d’équipements publics au sein de l’enveloppe urbaine. Compte tenu de la sobriété foncière à laquelle toute collectivité est tenue, l’enveloppe urbaine de Balma va devoir se renouveler, se densifier et se réinventer.
Or, plusieurs milieux méritent une attention particulière. D’abord, la Vallée de l’Hers (trame verte), qui s’étend du Nord au Sud sur toute la frontière Ouest de Balma. Véritable réservoir de biodiversité, elle constitue un corridor écologique et un milieu privilégié pour de nombreuses espèces. Elle fait également office de « zone tampon » entre Toulouse et Balma, lui faisant bénéficier d’une fraîcheur non négligeable (3 à 4 degrés de moins qu’à Toulouse). La Vallée de l’Hers se situe dans l’enveloppe urbaine de la commune et de ce fait doit être protégée de façon encore plus importante.
Puis, au sein même de l’espace urbain, la désignation et la gestion de zones protégées constituent les fondements de la conservation de la biodiversité. Cette dernière permet d’agir simultanément sur la santé et le bien-être des habitants, sur la résilience aux risques naturels et sur le climat. Il est donc essentiel de connaître les espèces présentes même en territoire urbain et de savoir les protéger pour que la faune et la flore continuent de s’y épanouir.
Avec l’acquisition de connaissances sur la biodiversité du territoire, la commune de Balma pourra justifier de la protection des milieux dans lesquels elle a été constatée et de bonnes pratiques de gestion tant dans les futurs projets d’aménagements urbains qu’auprès des habitants.
Enfin, les données acquises viendront compléter l’ensemble des nombreuses observations déjà effectuées sur Balma. Afin de diffuser ces connaissances et d’insuffler une dynamique citoyenne, le projet d’ABC de Balma prévoit d’intégrer pleinement les associations, les instances de démocratie participative, les structures éducatives et les groupes scolaires.