ABC de Sospel
Sospel a réalisé un Atlas de la biodiversité communale (ABC) en faisant l’inventaire des espèces animales et végétales présentes sur son territoire. Cette opération, financée par l’Office français de la biodiversité (OFB) et portée par le Parc national du Mercantour, s’est déroulée de 2018 à 2020 et a permis de prendre la mesure de la très grande richesse écologique du territoire sospellois.
Les différents inventaires, menés avec la contribution du Conservatoire Botanique National Méditerranéen, de la Ligue pour la Protection des Oiseaux, du Conservatoire des Espaces Naturels de Provence-Alpes-Côte d'Azur, du Groupe Chiroptères de Provence et de l'OFB, ont permis de recenser pas moins de 2 332 espèces animales sur la commune, dont 39 mammifères, 137 oiseaux, 15 reptiles, 6 amphibiens et 2 135 invertébrés (principalement des insectes) et 1126 espèces végétales, avec des espèces patrimoniales dont le très rare ophrys de Bertoloni, une orchidée qui s’épanouit dans les milieux ouverts méditerranéens et la centaurée des Alpes trouve ici sa seule station connue en France, dans les falaises calcaires du mont Cuore.
Sospel présente plusieurs grands atouts en termes de biodiversité. Elle bénéficie à la fois des influences marines et montagnardes et d’un gradient altitudinal important. Elle dispose de grands ensembles forestiers mais également de milieux ouverts et semi-ouverts bien représentés et son réseau de cours d’eau est composé d’une multitude de petits affluents toujours en eau qui connectent tous les habitats entre eux. C’est pour cela qu’on y retrouve une flore et une faune particulièrement riches. La présence des espèces qui composent cette diversité est remarquable car celles-ci se trouvent souvent dans des situations peu communes : parfois plus éloignées de la côte qu’à l’accoutumée, parfois, à l’inverse, à une altitude plus basse ou plus élevée que dans les autres stations montagnardes connues. On y rencontre également un grand nombre d’espèces endémiques. Cela illustre bien la typicité et le contraste que l’on peut observer dans le paysage sospellois, mais cela implique surtout que Sospel constitue un refuge pour de nombreuses espèces ou habitats menacés et patrimoniaux et a donc une forte responsabilité dans leur conservation à une échelle régionale voire nationale. Dans les années à venir, il faudra donc veiller dans la mesure du possible au maintien des trames paysagères et à l’amélioration des connaissances, notamment en ce qui concerne les zones humides.