Atlas de la Biodiversité Communale

Sur les 33 communes de son territoire, la Communautés de communes Commentry Néris Montmarault s’engage sur la période 2021-2023 dans la réalisation d’un Atlas de la Biodiversité Communautaire (ABC), destiné à élaborer de manière participative un diagnostic partagé de la diversité biologique et de ses enjeux de conservation.

Dans la perspective d’un futur projet de territoire, elle souhaite ainsi améliorer les connaissances du patrimoine naturel qui fonde en grande partie la qualité paysagère, le cadre de vie et l’attractivité touristique de son espace communautaire.

Elle s’associe pour cela au Conservatoire d’espaces naturels de l’Allier (CEN Allier), qui s’engage tant à s’appuyer sur l’expertise scientifique et naturaliste de son équipe professionnelle, qu’à faire jouer son réseau de connaissances et son tissu relationnel et qu’à rechercher les meilleures mobilisation et implication possibles des acteurs, élus et tous publics du territoire.

La bonne prise en compte de ces connaissances sera à l’avenir continuellement recherchée
dans le cadre des politiques et projets d’aménagement soutenable du territoire, tandis qu’elles
seront dans la mesure du possible relayées auprès de tous les publics dans l’objectif de leur
partage et de leur appropriation par le plus grand nombre.

Préserver et favoriser l’expression de la biodiversité ordinaire et patrimoniale : tel est l’objectif fixé par la communauté de communes Côte d’Emeraude et ses communes.

D’une part, une diversité géographique favorable à son expression. D’autre part, une attractivité du territoire dont les effets peuvent constituer une menace pour la biodiversité. L’exemple de la commune de Saint-Lunaire, élue meilleure petite ville pour la biodiversité en 2019, montre qu’intégrer au quotidien la biodiversité au sein des politiques publiques et possible. Si la communauté de communes a, dès sa création, décidé de prendre la compétence environnement en s’inscrivant par exemple dans un partenariat de gestion d’espaces naturels sensibles avec le Conservatoire du littoral, c’est l’arrivée des nouveaux élus suite aux élections de 2020 qui place la biodiversité ordinaire comme enjeu prioritaire du territoire. L’appel à projet de l’Office Français de la Biodiversité est apparu comme une étape logique mais nécessaire à un moment où la commission environnement désignait l’enjeu « biodiversité » comme l’une des trois priorités à horizon 2030.

Ce projet d’atlas de biodiversité se veut pluriel en s’adressant à tous les taxons, tout le territoire, tout le monde. Il s’appuie sur les forces présentes localement : les communes, les associations naturalistes, les organismes de pédagogie de l’environnement, les structures de recherche scientifique... Le citoyen sera au cœur de sa construction par le biais de la science participative (formations, inventaires participatifs, avis de recherche, portail cartographique interactif…). La biodiversité doit être l’affaire de tous, et non uniquement une affaire de spécialiste. La sensibilisation de tous est primordiale. La biodiversité doit venir à la rencontre des citoyens. Aussi, elle sera intégrée dans des projets artistiques (théâtre d’improvisation, écriture d’un conte illustré…) et sociologiques (recueil de mémoires d’anciens…). De même, la CCCE s’adressera à tous en participant à des événements locaux festifs.

A partir des inventaires et de la synthèse des enjeux biodiversité du territoire, la communauté de communes et ses communes prévoient la construction du PROramme BIOdiversité Territorial d’Interêt Commun, le ProBioTIC. Cet outil permettra d’identifier les actions de préservation de la biodiversité et les dispositions visant à intégrer la biodiversité dans l’ensemble des stratégies territoriales. A ce titre, le vice-président en charge de l’environnement parle de la communauté de communes comme d’un « laboratoire d’idées et de pratiques de la gestion de l’espace public basé sur l’accompagnement du vivant ».

Fort de son atlas de la biodiversité, des partenariats établis et du mouvement citoyen engagé, la communauté de communes et ses communes disposeront des clés nécessaires pour s’inscrire demain dans le programme « Territoires engagés pour la nature ».

Le territoire de la CCRV regorge d’un patrimoine naturel riche. Tout un cortège faunistique et floristique peuple les divers habitats présents sur les 534 km² de la collectivité (massifs boisés, carrières, pelouses calcicoles, zones humides, plaines agricoles…)

Afin de poursuivre ses actions en faveur de la préservation de la biodiversité, la Communauté de Communes a répondu, en 2021, à un appel à projets lancé et financé par l’Office Français pour la Biodiversité (OFB) pour mettre en place un Atlas de la Biodiversité Communale (ABC). 

La communauté de communes de Vendeuvre-Soulaines (CCVS) est une intercommunalité majoritairement rurale possédant un vaste territoire composé de 38 communes. Plusieurs zones naturelles d’intérêt y sont présentes, pour lesquelles la CCVS souhaite développer une conscience citoyenne.

Au-delà des inventaires naturalistes, la collectivité souhaite sensibiliser et même associer les acteurs du territoire et ses habitants, à travers des animations et actions de partage et de valorisation, jusqu’à la reconstruction de milieux. L’implication des citoyens de la communauté de communes est une portée essentielle de l’ABC dans le but de sensibiliser la population aux enjeux de la biodiversité, et les sciences participatives sont pour cela un outil incontournable. C’est l’une des valeurs fortes de l’Atlas que souhaite mettre en avant la collectivité candidate.

Le territoire de la Communauté de communes du Kreiz-Breizh (CCKB), par son réseau d'espaces naturels, la préservation de ses paysages et la qualité de son bocage, constitue un territoire essentiel dans la préservation et la reconquête de la biodiversité en Bretagne.
Située en milieu rural, sur deux réservoirs de biodiversité majeurs et intégrant l'un des principaux corridors écologiques régionaux reliant ces deux réservoirs, le territoire a une responsabilité dans la préservation et la restauration de la trame verte et bleue régionale. Situé également aux sources des grands cours d'eau bretons, le territoire a une responsabilité dans la protection de la ressource en eau, d'autant plus dans le contexte du changement climatique.

La collectivité s'est engagée par le passé dans de nombreux dispositifs en faveur de l'environnement et de la biodiversité. Aujourd'hui, la CCKB souhaite réaliser un PLUi sur l'ensemble de son territoire, très peu de communes sont à ce jour dotées d'un document d'urbanisme.

Dans ce cadre, la réalisation d'un Atlas de la biodiversité à l'échelle intercommunale constituera un outil clé de prise en compte de la biodiversité dans les politiques d'aménagement et de sensibilisation et d'éducation de l'ensemble des acteur·rices du territoire, des habitant·es et des élu·es.

Afin d'élaborer un vrai document de synthèse et de connaissance du territoire, accompagné d'un plan d'actions pour la biodiversité, la CCKB souhaite mobiliser le tissu associatif local, les communes et l'ensemble des partenaires économiques, sociaux et culturels.

La Communauté de communes Picardie des Châteaux, récemment constituée, se situe au centre du département de l'Aisne dans un triangle entre Chauny, Soisson et Laon. Cette localisation lui confère des caractéristiques géologiques et climatiques favorables au développement d'une biodiversité riche pour la région Hauts-de-France comme en témoignent la présence de nombreux zonages Natura 2000, Znieff, etc. 

Afin d'améliore la connaissance et de favoriser l'appropriation par les citoyens de la biodiversité et des richesses patrimoniales de son territoire, la communauté de communes a souhaité s'engager dans une démarche d'ABC.

Pour ce faire, elle s'est associée à plusieurs acteurs incontournables de la biodiversité régionale : Picardie Nature, CPIE de l'Aisne, Conservatoire botanique national de Bailleul et Conservatoire des Espaces Naturels.

La Communauté d’agglomération du Beauvaisis (CAB) a connu une forte mutation depuis 2017. Initialement constituée de 44 communes, la CAB constitue désormais une équipe élargie de 53 communes réparties sur un territoire d’une superficie 505 km². Afin de compléter les données naturalistes et d’harmoniser l’ensemble des actions en faveur du maintien et de la valorisation du patrimoine naturel, l’agglomération s’est portée candidate pour l’élaboration d’un ABC à l’échelle de l’intercommunalité.

Le territoire de la CAB est riche en espaces naturels singuliers. Situé sur plusieurs entités géomorphologiques, on retrouve des milieux variés humides (marais, plan d’eau…), boisés et ouverts (cuestas), propices au développement d’une flore et d’une faune spécifiques. Plusieurs espaces sont par ailleurs reconnus d’intérêt patrimonial et sensibles comme les sites classés en Espaces Naturels Sensibles (ENS) ou appartenant au réseau européen Natura 2000. D’autres sites de moins grande envergure formant des réservoirs de biodiversité et des corridors écologiques maillent le territoire et assurent la fonctionnalité et la pérennité des écosystèmes.

Un travail de recensement, de protection et de valorisation du patrimoine naturel est mené depuis près de 15 ans par les services de la CAB dans le cadre de ses compétences environnementales, notamment au travers de l’animation des 5 sites Natura 2000 du Beauvaisis (2 800 ha) en partenariat avec les associations (CEN HdF, Picardie Nature, Raiponce, AAPPMA,…), le CBNBl, les services de l’Etat (DREAL HdF, DDT Oise), les établissements publics (OFB, ONF,…), les propriétaires privés et les gestionnaires (CNPF,...). La constitution de ce réseau professionnel est une force puisqu’il permet de rassembler diverses compétences pour mener à bien des projets communs.

La biodiversité est prise en compte dans les politiques publiques locales comme le SCOT du Beauvaisis, l’Agenda 21, ou encore le PCAET, et sera prochainement mise à l’honneur dans le futur PLUi du Beauvaisis. Les récentes fusions de collectivités ont agrandi le territoire communautaire. Des disparités sur l’état des connaissances faunistiques et floristiques du territoire ont été démontrées.

Les grands objectifs de l’ABC sont de dresser un état des lieux complet des connaissances naturalistes à l’échelle de l’agglomération, d’étudier l’impact de la pollution lumineuse, de hiérarchiser les enjeux de biodiversité à l’échelle intercommunale et communale, et d’élaborer un plan d’actions qui permettront à chaque collectivité de la CAB d’entreprendre des mesures de restauration et de préservation pour la biodiversité. Le programme d’élaboration de l’atlas permettra de renforcer l’implication et la sensibilisation de l’ensemble des acteurs du territoire (administrés, entreprises, agriculteurs, écoles…). La réussite de l’ABC du Beauvaisis passera par la mise en place de réunions d’information et d’échanges, l’élaboration d’outil de communication (articles, site internet…) et de sciences participatives. Ce document aboutira sur une proposition de plan d’actions pédagogique et fonctionnel dont les communes pourront s’approprier et mettre en œuvre avec l’appuis technique de l’agglomération et de ses partenaires.

La réalisation d'un Atlas de la biodiversité sur la CU GPS&O est un projet ambitieux qui se veut être porté à l'échelle intercommunale sur les 73 communes de l'EPCI.

Au regard de la surface importante du territoire et de la multiplicité d'acteurs à impliquer et à sensibiliser au cours de ce projet, il a été décidé de favoriser un projet sur le temps long. La démarche d'élaboration de l'Atlas est prévue sur 3 années complètes, dont la majeure partie du temps sera affectée à la récolte et l'analyse des données (bibliographiques et inventaires de terrain).

La commune de La Croix Valmer, au cœur du Golfe de Saint Tropez, s'est s’engagée dans un projet d’Atlas de la Biodiversité Communale, financé par l'Office Français de la Biodiversité, afin de compléter les mesures existantes. En effet, plusieurs dispositifs de zonages (ZNIEFF, Natura 2000...) et de gestion (notamment par le Parc national de Port Cros, terrains du Conservatoire du Littoral) constituent un ensemble hétérogène d’espaces et d’espèces protégés. Les objectifs scientifiques du projet d’ABC sur la commune sont d'inventorier les lépidoptères/rhopalocères ou papillons de jour (invertébrés), les bryophytes/champignons et d'évaluer les populations des deux espèces d’hippocampes. Les données collectées seront ajoutées aux données existantes afin de créer un document complet, exhaustif et facile d’utilisation sur la biodiversité de la commune, qui constituera une aide à la décision dans le cadre de la planification d’urbanisme et de la protection de l’environnement.

Ce projet se déroule de l'été 2021 à l'été 2023.

Situées entre terres et lagune, les communes de Marseillan, Mèze, Loupian, Bouzigues, Balaruc-le-Vieux, Balaruc-les-Bains, Sète et Frontignan bénéficient d’un patrimoine naturel et culturel extraordinaire et sont particulièrement attachées à la préservation et à la conservation des espèces faunistiques et floristiques de leur territoire à travers des périmètres de protection et d’inventaires existants (Natura 2000, ZNIEFF…).

De par la présence de nombreuses espèces d’intérêt et des diverses pressions exercées, la Lagune de Thau est un milieu à protéger et préserver. Dans ce cadre, les 8 communes qui partagent ce territoire ont décidé de porter un projet commun d’« Atlas de la Biodiversité Communale de la Lagune » afin d’engager concrètement les acteurs du territoire (citoyens, associations, professionnels…) dans la transition écologique. Mené en collaboration avec le Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement (CPIE) du Bassin de Thau, cet ABC pourra s’appuyer sur les compétences des structures membres du réseau CPIE : Education à l’Environnement et au Développement Durable, formation, agriculture, biodiversité, …

Pour cela, des inventaires professionnels et participatifs (grand public et scolaires) seront réalisés en mettant l’accent sur la faune et la flore subaquatiques, sur la biodiversité ordinaire, sur la faune nocturne et sur les Espèces Non Indigènes.

Cet ABC suivra la dynamique locale engagée par Montbazin – Poussan – Villeveyrac avec l’« ABC des Garrigues » qui viendront se compléter mutuellement.

Cet ABC sera aussi l’occasion d’identifier finement les espaces naturels et semi-naturels susceptibles de permettre le déplacement de la petite et de la grande faune, qu’elle soit diurne ou nocturne, de façon à préciser les réservoirs de biodiversité et les corridors écologiques constitutifs de la Trame Verte et Bleue mais aussi de la Trame noire.

Un des objectifs majeurs de ce projet est en effet d’alimenter les plans, schémas et programmes des communes en matière de préservation et de renforcement de la biodiversité (plan local d’urbanisme, plan de gestion différenciée des espaces verts, extinction des éclairages nocturnes, …).

Le suivi et l’évaluation des actions menées étant indispensables aux retours d’expériences et au bon usages des aides publiques, des indicateurs seront utilisés tout au long du projet concernant les actions d’inventaires comme les projets de sensibilisation ou de formation. L’intégration des enjeux biodiversité dans les outils et politiques locales sera ainsi facilité par le projet d’ABC de la Lagune.

Atlas de la biodiversité communale (ABC) mis en oeuvre par le Parc naturel régional Baie de Somme Picardie maritime en partenariat avec le Syndicat mixte Baie de Somme Grand Littoral Picard, la Fédération des Chasseurs de la Somme et Picardie Nature qui vont prospecter l’ensemble des communes de la vallée de la Maye de la source à son estuaire.

La Métropole Aix-Marseille-Provence est dotée d'un patrimoine naturel méditerranéen d'une valeur exceptionnelle (les espaces naturels couvrent 56 % du territoire métropolitain et 75 % de ceux-ci bénéficient d'une protection et/ou d'une gestion). Dans le cadre de sa compétence « actions de valorisation du patrimoine naturel et paysager », la métropole souhaite définir son schéma directeur de protection et de valorisation de ses espaces naturels.

L’élaboration d’un Atlas Métropolitain de la Biodiversité de 2018 à 2021 constitue une étape préalable. Elle devrait permettre de synthétiser les connaissances existantes et de partager les enjeux majeurs relatifs aux habitats et aux espèces à la fois avec les élus des différentes communes et au sein des services de la métropole. 

Le Conservatoire des Espaces Naturels PACA, en partenariat avec le Conservatoire Botanique National Méditerranéen, et la Ligue pour la Protection des Oiseaux PACA sont associés à ce projet. 

En 2021, en partenariat avec l’Agence d’Urbanisme De l’Aire Toulonnaise et du Var (AUDAT), la Métropole Toulon Provence Méditerranée, qui rassemble 12 communes (453 407 habitants sur 36 654 hectares), a porté une étude préalable à la réalisation d’un atlas de la Biodiversité Métropolitaine.  Fort de ces premiers résultats, les groupes et taxons ainsi que les secteurs géographiques à inventorier ont être définis dans le cadre de la réalisation d’un atlas de la biodiversité métropolitain.

Les objectifs de ce projet d'atlas de la biodiversité métropolitain sont multiples, à la fois scientifiques et pédagogiques : 

1. compléter les connaissances sur les milieux humides, les milieux agricoles et les alignement d’arbres et d’arbustes et les groupes taxonomiques suivants (plantes vasculaires, oiseaux; mollusques, odonates, orthoptères, lépidoptères (rhopalocères), reptiles et amphibiens) ;

2.  définir les enjeux Biodiversité du territoire pour créer des outils d’aide à la décision, faciliter la prise en compte des enjeux dans les documents stratégiques, établir le plan d’action de la Métropole en matière de Biodiversité ;

3 - sensibiliser, mobiliser et former :

• Mobiliser les élus pour la préservation de la biodiversité de leur territoire,
• Sensibiliser le grand public aux enjeux de la biodiversité,
• Former les agents métropolitains aux enjeux de biodiversité du territoire et aux bonnes pratiques à adopter.

Cette démarche, prévue sur 3 ans (du printemps 2023 au printemps 2026), s’appuiera sur les acteurs naturalistes locaux (associations) et organismes régionaux et nationaux (OFB, ARBE, Parc National de Port-Cros…) qui constitueront le Comité Technique mais aussi sur les élus de la métropole (Commission Protection de l’Environnement, Développement Durable, Transition Ecologique et Energétique) qui constituera le Comité de Pilotage.

Elle a pour ambition de donner les outils aux décideurs du territoire pour une prise en compte efficace et éclairée des enjeux de la biodiversité et de doter la métropole d’un programme d’actions pertinent.

La Motte du Caire est une commune rurale des Alpes de Hautes Provence (573 habitants sur 2727 ha). Son territoire, situé entre 623 et 1 547 m d’altitude, est structuré par la vallée du Grand Vallon (affluent du Sasse), dominée par un plateau agricole et des montagnes boisées dont le point culminant est les Chanderettes. Il est façonné par l’agriculture, l’arboriculture et la forêt avec notamment les importantes plantations de Pin noir issues de la politique de « restauration des terrains en montagne » (RTM). En 2020, la municipalité a décidé d’élaborer un Atlas de la Biodiversité Communale et a confié cette mission au Conservatoire d’espaces naturels (CEN) de Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Les inventaires réalisés en 2021 ont été orientés sur les milieux ouverts secs ou humides, quelques zones semi-ouvertes d’intérêt, ainsi que sur les vieux boisements de feuillus, en ciblant certains groupes d’espèces (faune) qui y vivent et permettent d’informer sur l’état de santé des milieux naturels qui les hébergent : les lépidoptères rhopalocères (papillons de jour) et hétérocères (papillons de nuit), les orthoptères (criquets, sauterelles et grillons), les odonates (libellules), les punaises, les coléoptères (en particulier les espèces liées aux vieux arbres et au bois mort) et les mollusques gastéropodes, ainsi que les oiseaux qui occupent un large spectre d’habitats et sont souvent favorisés par leur hétérogénéité et leur diversité.

Au 8 octobre 2021, ce sont 4 400 observations de flore et 2 271 observations de faune recensées sur le territoire communal pour un total de 6 671 données. 1 642 sont issues de l’ABC réalisé en 2021, ce qui représente près de 35 % des données. En considérant l’intégralité des observations dans et en dehors du cadre de l’ABC, 696 taxons animaux et 688 taxons végétaux (espèces, sous-espèces ou genres) ont été recensées à la Motte-du-Caire. Parmi eux, 104 espèces bénéficient d’une protection nationale, 25 d’une protection européenne au titre de la Directive Habitats-faune-flore et 70 présentent un statut de conservation défavorable au niveau régional, national ou européen (listes rouges) (cf. rapport d’études du CEN PACA, février 2023 en téléchargement). Pour la faune, 99 espèces sont protégées et 59 menacées. Pour la flore, 5 espèces sont protégées, 11 sont menacées dont 6 non revues depuis plus de 50 ans comme la Gesse blanchâtre (prairies humides), la Gagée des champs (pelouses et landes) ou la Tulipe sylvestre (champs et haies), recensées par Mme Louisette Ayasse dans les années 50.

Les principaux milieux naturels de la commune (zones humides, forêts, espaces agricoles, milieux rocheux...) ont été décrits et les zones à enjeux ont fait l'objet de fiches descriptives précisant les menaces et les orientations favorables à la biodiversité (cf. rapport d’études du CEN PACA, en téléchargement).

En parallèle, des actions de sensibilisation (conférences, contributions photographiques au recensement des espèces...) ont été conduites et un livret grand public résumant les apports de la démarche édité (en téléchargement). Des perspectives d’actions pour la commune ont également été identifiées par le CEN et partagées avec les élus lors d'une réunion de travail le 13 octobre 2022 : actions sur les propriétés communales, via le PLU ou via les compétences communales (principalement sur la pollution lumineuse) (diaporama en téléchargement).

La Motte Saint-Martin, commune rurale située sur le plateau Matheysin dans l’Isère (38), à une trentaine de kilomètres au Sud de Grenoble, entre le Vercors et les Ecrins, s’inscrit dans un territoire naturel et paysager remarquable. Du Nord au Sud, du Connex au Sénépy, à des altitudes variant de 486m à 1712m, elle présente une diversité d’habitats naturels (forêts de pente d’expositions différentes, ruisseaux, falaises des berges de rivière, zones humides, prairies sèches, pâtures et alpages, …) et d’espèces, avec à ce jour 1042 espèces observées dont 124 espèces protégées et 9 menacées. La richesse et la diversité de son patrimoine naturel n’étant donc plus à démontrer aujourd’hui, la commune a décidé de se lancer dans la démarche d’ABC afin de les préciser, cartographier, compléter et valoriser grâce à l’appui de trois associations naturalistes locales et de l’ensemble des acteurs et des habitants du territoire.

Dans le cadre d’une politique volontariste en faveur de la préservation de la biodiversité, la Ville de La Motte-Servolex a sollicité la LPO AuRA délégation Savoie pour enrichir son ABC élaboré en 2015, en déployant un ensemble d’inventaires d’espèces à enjeux présentes sur le territoire, en consolidant les données bibliographiques inscrites à l’actuel ABC (notamment pour les habitats, la flore et les invertébrés) et en développant la dimension participative et artistique de l’outil.
Le projet mobilise de nombreux partenaires naturalistes, un collectif d’artistes, et également les outils numériques que la Ville a récemment développés, afin de rendre l’ABC accessible au plus grand nombre.